Pour aller à l’essentiel : le choix du bois idéal pour vos menuiseries extérieures repose sur trois piliers fondamentaux : la résistance naturelle aux intempéries, la stabilité dimensionnelle face aux variations climatiques, et la durabilité dans le temps. Maîtriser ces critères garantit des fenêtres, portes et volets qui traversent les décennies sans faillir.
Redoutez-vous de voir vos menuiseries se dégrader prématurément sous l’effet de la pluie, du soleil ou du gel ? Pour sécuriser votre investissement, nous détaillons les 10 meilleurs types de bois pour menuiseries extérieures, du chêne français intemporel aux essences exotiques ultra-résistantes. Vous disposerez de tous les repères pour choisir le matériau parfait selon votre budget, votre région et vos exigences esthétiques.
⚡ L’ESSENTIEL EN 30 SECONDES
Vous manquez de temps ? Voici le condensé :
- Pour la durabilité maximale : Chêne (fenêtres de caractère) ou Teck (résistance exceptionnelle)
- Pour le meilleur rapport qualité/prix : Douglas (classe 3 naturelle) ou Mélèze (imputrescible)
- Pour les climats extrêmes : Iroko (tropical résistant) ou Moabi (portes d’entrée prestigieuses)
- Pour le budget maîtrisé : Pin sylvestre traité (volets, portails)
- Pour l’écologie : Chêne français ou Douglas local certifié PEFC/FSC
- Pour zéro entretien : Bois composite (aspect bois, performance plastique)
Règle d’or : Privilégiez les essences de classe 3 minimum (résistance moyenne) ou classe 4-5 (résistance élevée) pour l’extérieur.
Comprendre les classes de durabilité : la clé du choix
Avant de détailler chaque essence, il est crucial de comprendre le système de classification européen qui détermine la résistance naturelle du bois face aux champignons, insectes et intempéries.
Les 5 classes de durabilité selon la norme EN 350 :
- Classe 1 (très durable) : Résiste plus de 25 ans en contact avec le sol ou l’eau. Essences : teck, iroko, moabi.
- Classe 2 (durable) : Résiste 15 à 25 ans en extérieur sans contact au sol. Essences : chêne, châtaignier, robinier.
- Classe 3 (moyennement durable) : Résiste 10 à 15 ans en extérieur, hors contact au sol. Essences : douglas, mélèze.
- Classe 4 (peu durable) : Résiste 5 à 10 ans, nécessite un traitement. Essences : pin sylvestre, épicéa.
- Classe 5 (non durable) : Moins de 5 ans, déconseillé pour l’extérieur même traité. Essences : sapin, peuplier.
Pour vos menuiseries extérieures, visez impérativement une classe 3 minimum (fenêtres protégées), idéalement classe 2 pour les portes et classe 1-2 pour les volets exposés.
La densité compte aussi : mesurée en kg/m³, elle détermine la stabilité et la résistance mécanique. Plus elle est élevée, moins le bois « travaille » (se déforme) avec l’humidité.
Si vous avez un projet de menuiseries extérieures (fenêtres, portes, volets, portails), des professionnels comme MCP, spécialiste de la menuiserie en Normandie depuis 30 ans avec 7 magasins, peuvent vous conseiller sur l’essence la plus adaptée à votre région, votre budget et votre style architectural.
Les champions français : robustes et locaux
Le chêne : l’indétrônable des menuiseries de prestige
Le chêne reste la référence absolue de la menuiserie française depuis des siècles. Avec une densité de 700 à 900 kg/m³ et une classe de durabilité 2, ce bois dur allie beauté intemporelle et performances exceptionnelles. Sa teinte varie du blond doré au brun moyen, et son grain marqué confère du caractère à chaque menuiserie.
Sa stabilité dimensionnelle est remarquable : il résiste aux variations d’humidité sans se voiler ni se fendre. Cette essence encaisse les chocs, résiste naturellement aux champignons et aux insectes xylophages. Les tanins naturels du chêne le protègent efficacement de la pourriture.
Le chêne est idéal pour les fenêtres de caractère, les portes d’entrée massives, les volets battants traditionnels et les portails. C’est le choix par excellence des maisons de style classique, des bâtiments historiques et des rénovations patrimoniales.
Son principal inconvénient reste son prix élevé, mais considérez-le comme un investissement à très long terme. Un autre point d’attention : il grise naturellement sous l’effet des UV, ce qui peut être recherché ou nécessiter un entretien régulier selon vos préférences esthétiques.
Le châtaignier : la durabilité accessible
Le châtaignier mérite amplement sa place sur le podium des essences françaises pour menuiseries. Affichant une densité de 600 kg/m³ et une classe 2, il offre une résistance naturelle remarquable à un tarif généralement inférieur au chêne. Sa couleur brun clair à miel développe une belle patine argentée avec le temps.
Tout comme le chêne, sa richesse en tanins le protège efficacement contre la pourriture et les insectes. Il présente une excellente stabilité une fois sec et supporte admirablement les conditions extérieures, même en climat humide. C’est un bois qui ne craint ni la pluie ni le soleil.
On le retrouve principalement sur des volets pleins, des bardages, des portails et parfois des fenêtres en zone rurale. C’est un choix judicieux pour les constructions écologiques privilégiant les circuits courts, car il pousse abondamment en France.
Attention toutefois : le châtaignier contient des nœuds plus visibles que le chêne, ce qui peut ne pas convenir à tous les styles architecturaux. Il nécessite également un séchage soigné pour éviter les fentes.
💡 Bon à savoirLe chêne utilisé en menuiserie provient de deux espèces principales : le chêne pédonculé (plus clair, grain marqué) et le chêne sessile (plus dense, grain plus fin). Le chêne sessile, récolté dans les forêts du Centre de la France, est particulièrement recherché pour les menuiseries de prestige en raison de sa densité supérieure et de ses cernes plus serrés.
Le robinier (faux-acacia) : le champion écologique méconnu
Le robinier reste le secret le mieux gardé de la menuiserie durable française. Avec une densité exceptionnelle de 800 kg/m³ et une classe 1-2, ce bois européen rivalise avec les essences tropicales en termes de longévité. Sa couleur jaune-vert distinctive évolue vers un gris argenté naturel.
C’est le bois européen le plus durable qui soit : naturellement imputrescible, il résiste remarquablement à l’humidité, aux champignons et aux insectes sans aucun traitement chimique. Sa dureté en fait un matériau quasi indestructible, capable de tenir plusieurs décennies même dans les conditions les plus difficiles.
Le robinier convient parfaitement aux portails extérieurs, aux volets exposés, aux bardages et aux portes d’entrée contemporaines. C’est l’alternative locale et écologique par excellence au teck importé.
Ses défis principaux sont sa disponibilité limitée (récolte contrôlée) et son prix comparable au chêne de qualité. Sa grande dureté le rend également plus difficile à usiner, ce qui peut impacter le coût de fabrication.
Les résineux traités : le bon compromis
Le pin sylvestre : l’économique polyvalent
Le pin sylvestre domine le marché de la menuiserie économique. Sa densité modeste de 500 à 550 kg/m³ et sa classe 3-4 naturelle en font un bois tendre qui nécessite impérativement un traitement pour l’extérieur. Une fois traité en autoclave (classe 4), il offre une durée de vie tout à fait respectable pour un coût très accessible.
Son atout majeur réside dans sa facilité de mise en œuvre : léger, facile à couper et à assembler, il réduit les coûts de main-d’œuvre. Le traitement en autoclave sous pression lui confère une protection en profondeur contre les insectes et la pourriture. Son grain homogène accepte parfaitement les lasures et peintures.
C’est le roi des volets battants économiques, des portillons, des fenêtres de dépendances et des bardages traités. Il équipe massivement les constructions neuves à budget maîtrisé.
Attention cependant : même traité, il reste moins durable que les essences naturellement résistantes. Il demande un entretien régulier (lasure tous les 3-5 ans) et peut se déformer légèrement avec l’humidité. Sa couleur verdâtre après traitement autoclave ne plaît pas à tous.
Le douglas : l’excellence des résineux français
Le douglas (ou pin d’Oregon) s’impose comme le meilleur compromis entre performance et prix parmi les résineux. Avec une densité de 550 kg/m³ et une classe 3 naturelle, il ne nécessite aucun traitement chimique pour résister aux intempéries. Sa teinte rosée à rouge orangé apporte de la chaleur aux façades.
Sa résine naturelle le protège efficacement contre l’humidité et les insectes. Cultivé massivement en France (Massif Central, Morvan), il combine durabilité et circuit court. Il offre une bonne stabilité dimensionnelle et vieillit avec élégance en prenant une teinte grisée naturelle.
Le douglas excelle pour les fenêtres protégées par des débords de toit, les volets, les bardages et les portes de garage. C’est le choix idéal pour les constructions bois contemporaines et écologiques.
Son principal défaut est la présence de nœuds, parfois nombreux, qui peuvent fragiliser certaines pièces. Il nécessite une sélection rigoureuse des planches. Sans entretien, il grise rapidement, ce qui ne convient pas à tous les projets esthétiques.
💡 Bon à savoirLe douglas porte aussi le nom de « pin d’Oregon » car il a été importé d’Amérique du Nord au XIXe siècle. Aujourd’hui, la France est le premier producteur européen de douglas avec plus de 400 000 hectares cultivés, principalement dans le Massif Central et le Morvan. Cette essence s’inscrit parfaitement dans une démarche de construction biosourcée locale. Pour en savoir plus sur les matériaux biosourcés pour la construction, consultez notre guide dédié.
Le mélèze : le résineux ultra-résistant
Le mélèze européen mérite sa réputation d’essence de montagne ultra-résistante. Affichant une densité de 600 kg/m³ et une classe 3-4, c’est le résineux européen le plus durable naturellement. Sa couleur brun-orangé distinctive et son grain serré lui confèrent un aspect premium.
Grâce à sa croissance lente en altitude, ses cernes sont serrés, ce qui lui confère une densité supérieure aux autres résineux. Il résiste remarquablement aux champignons, à l’humidité et aux insectes sans traitement. Sa stabilité est excellente, même face aux variations thermiques extrêmes.
On le retrouve principalement sur des fenêtres de chalets, des volets de montagne, des bardages exposés et des portes extérieures. C’est le bois de prédilection des zones de montagne et des climats rigoureux.
Attention à son coût, généralement supérieur au douglas, et à son approvisionnement parfois limité selon les régions. Comme tous les résineux, il grise naturellement sans entretien, nécessitant une lasure régulière pour conserver sa teinte chaude.
Les exotiques ultra-performants : l’excellence sans compromis
Le teck : le roi incontesté de la durabilité
Le teck demeure la référence absolue en matière de menuiseries extérieures haut de gamme. Avec une densité impressionnante de 650 à 850 kg/m³ et une classe 1, c’est le bois le plus stable et résistant qui soit. Sa couleur brun doré et son grain droit lui confèrent une élégance naturelle incomparable.
Naturellement saturé en oléorésine (huile protectrice), le teck est quasiment imputrescible. Il résiste à l’eau, aux UV, aux insectes, aux champignons et même à l’eau de mer sans aucun traitement. Sa stabilité dimensionnelle est légendaire : il ne se déforme pratiquement jamais, même dans les climats extrêmes.
Le teck est le choix premium pour les fenêtres de villas de luxe, les portes d’entrée prestigieuses, les volets haut de gamme et les menuiseries de bord de mer. C’est l’investissement ultime pour qui recherche le zéro entretien et une durée de vie exceptionnelle.
Son prix très élevé constitue son principal frein, tout comme les préoccupations environnementales liées à sa surexploitation. Privilégiez impérativement du teck certifié FSC de plantations gérées durablement. Sans entretien, il grise naturellement, mais conserve toutes ses propriétés mécaniques.
💡 Bon à savoirLa surexploitation du teck sauvage a conduit à développer des plantations durables, principalement en Indonésie et en Amérique Centrale. Le teck de plantation atteint sa maturité en 25-30 ans (contre 50-80 ans en forêt naturelle), ce qui le rend plus abordable. Sa qualité est légèrement inférieure au teck naturel, mais reste largement suffisante pour des menuiseries résidentielles. Exigez toujours la certification FSC pour garantir une gestion responsable.
L’iroko : l’alternative durable au teck
L’iroko (ou kambala) s’impose comme la meilleure alternative africaine au teck asiatique. Sa densité de 650 à 750 kg/m³ et sa classe 1-2 en font un bois tropical extrêmement durable à un prix généralement inférieur au teck. Sa teinte brun-jaune à brun foncé évolue vers une patine argentée naturelle.
Il présente une excellente résistance naturelle aux insectes, champignons et intempéries grâce à ses huiles naturelles. Sa stabilité dimensionnelle est remarquable, avec très peu de retrait ou de gonflement. C’est un matériau fiable qui traverse les décennies sans broncher, même en climat humide ou marin.
L’iroko convient parfaitement aux fenêtres de standing, aux portes d’entrée exposées, aux volets et aux portails. C’est le choix judicieux pour qui recherche les performances du teck à un tarif plus accessible.
Comme pour tout bois exotique, vérifiez impérativement les certifications environnementales (FSC). Sa poussière peut être irritante lors de l’usinage. Sans protection, il grise rapidement sous l’effet des UV, nécessitant une huile de protection pour maintenir sa teinte originelle.
Le moabi : le prestige africain méconnu
Le moabi reste un secret d’initiés dans la menuiserie haut de gamme. Avec une densité exceptionnelle de 800 à 850 kg/m³ et une classe 1, ce bois africain offre des performances comparables au teck. Sa couleur brun-rose à brun-rouge profond lui confère un aspect chaleureux et luxueux unique.
Sa dureté exceptionnelle et sa densité en font un matériau quasi indestructible. Il résiste naturellement à tous les types d’agressions (eau, insectes, champignons) sans nécessiter le moindre traitement. Sa stabilité est excellente, avec un retrait minimal qui garantit des menuiseries parfaitement ajustées dans le temps.
On le retrouve principalement sur des portes d’entrée de prestige, des fenêtres de villas d’architecte et des volets massifs haut de gamme. C’est le choix de l’élite pour des projets d’exception où le budget n’est pas une contrainte.
Son prix très élevé (comparable au teck) et sa disponibilité limitée le réservent aux projets premium. Privilégiez absolument les sources certifiées pour respecter les forêts tropicales. Son usinage est difficile en raison de sa dureté extrême.
Les solutions modernes : innovation et praticité
Le bois lamellé-collé : la technologie au service de la performance
Le bois lamellé-collé (ou BLC) révolutionne la menuiserie contemporaine. Cette technique consiste à coller sous pression plusieurs lamelles de bois (généralement épicéa ou pin) avec le fil orienté dans le même sens. Le résultat est un matériau de densité 450-500 kg/m³ mais d’une stabilité supérieure au bois massif.
Sa stabilité dimensionnelle exceptionnelle élimine quasiment tout risque de déformation, fissure ou gauchissement. On peut obtenir des sections parfaitement homogènes et des dimensions impossibles en bois massif. Le tri préalable des lamelles permet d’éliminer les défauts (nœuds, fentes). Une fois traité, il offre une durée de vie comparable aux essences naturellement durables.
Le BLC est idéal pour les grandes fenêtres panoramiques, les portes de garage sectionnelles, les baies vitrées et les vérandas. C’est le choix technique pour les projets architecturaux ambitieux nécessitant de grandes portées.
Son coût est généralement supérieur au bois massif standard, et l’esthétique des lamelles visibles ne plaît pas à tous. Il nécessite un traitement de surface adapté pour l’extérieur (lasure ou peinture) et reste sensible aux UV sans protection.
Le bois composite : le zéro entretien garanti
Le bois composite (mélange de fibres de bois et de polymères plastiques) s’impose dans la menuiserie moderne comme l’alternative sans contrainte. Avec une densité de 900-1200 kg/m³, ce matériau industriel imite l’aspect du bois tout en éliminant tous ses inconvénients. Il existe en multiples teintes (gris, brun, anthracite).
Son argument massue est son entretien quasi nul : pas de lasure, pas de peinture, pas de traitement. Il ne pourrit jamais, résiste aux insectes, ne se fend pas et ne se déforme quasiment pas. Sa durée de vie dépasse facilement 25 ans sans intervention. Il supporte admirablement l’humidité, les UV et les variations thermiques.
Le bois composite convient parfaitement aux volets roulants modernes, aux cadres de pergolas, aux clôtures contemporaines et aux bardages. C’est le choix pragmatique pour qui privilégie la performance et refuse toute contrainte d’entretien.
Son aspect reste moins chaleureux et authentique que le bois naturel, ce qui peut ne pas convenir aux puristes ou aux bâtiments traditionnels. Son prix est comparable aux essences exotiques. Il peut légèrement se dilater sous forte chaleur et n’est pas réparable en cas de choc (contrairement au bois massif).
Le bois thermo-chauffé : la durabilité par la technologie
Le bois thermo-chauffé (ou bois rétifié) est une innovation européenne remarquable. Le procédé consiste à chauffer du bois (généralement pin, épicéa ou frêne) à très haute température (180-230°C) dans une atmosphère contrôlée. Ce traitement thermique modifie la structure du bois et fait passer une essence de classe 4-5 à classe 2-3, le tout sans aucun produit chimique.
Le traitement élimine les sucres du bois, le rendant non comestible pour les insectes et champignons. Il réduit drastiquement l’absorption d’eau (hydrophobie accrue) et améliore la stabilité dimensionnelle. Le bois prend une teinte brun foncé uniforme très esthétique. C’est une solution 100% écologique qui évite les traitements chimiques.
On l’utilise principalement pour des bardages contemporains, des volets modernes, des portails et parfois des fenêtres protégées. C’est le choix idéal pour les projets écologiques recherchant performance et esthétique contemporaine.
Attention : le bois devient plus fragile et cassant après traitement. Il coûte généralement 30-50% plus cher que le bois non traité. Sa teinte très foncée ne convient pas à tous les styles architecturaux et ne peut plus être modifiée.
Le guide pratique pour choisir sans se tromper
Quel bois pour quelle menuiserie ?
Le type de menuiserie dicte en grande partie le choix du bois. Voici un guide synthétique basé sur l’exposition et les contraintes mécaniques :
Fenêtres : Privilégiez la stabilité et l’isolation. Le chêne, le douglas ou le bois lamellé-collé en pin offrent un excellent compromis. Pour le haut de gamme, le teck ou l’iroko garantissent une longévité exceptionnelle. En rénovation de bâti ancien, le chêne s’impose pour respecter l’authenticité.
Portes d’entrée : Exigez la classe 2 minimum. Le chêne massif reste la référence intemporelle. Pour un style contemporain, l’iroko ou le moabi apportent prestige et durabilité. En budget maîtrisé, le douglas épais (45-60 mm) offre une bonne tenue.
Volets battants : Résistance aux intempéries directes indispensable (classe 2-3 minimum). Le châtaignier, le mélèze ou le robinier excellent dans cette application. En climat marin, le teck reste imbattable. Le pin traité autoclave convient en climat sec.
Portails et portillons : Privilégiez la robustesse et la résistance à l’humidité du sol. Le chêne, le robinier ou l’iroko sont idéaux. Pour un budget serré, le douglas massif ou le pin traité classe 4 font l’affaire.
Bardages : Le douglas, le mélèze et le châtaignier dominent le marché pour leur durabilité naturelle et leur bon rapport qualité/prix. Pour un style contemporain sombre, le bois thermo-chauffé séduit de plus en plus.
💡 Bon à savoirLe choix du bois impacte directement les performances énergétiques de vos menuiseries. Les essences denses (chêne, érable, exotiques) offrent une meilleure isolation thermique que les résineux tendres. Mais attention : l’isolation dépend surtout de l’épaisseur du bois (minimum 68 mm pour une fenêtre performante) et de la qualité du double ou triple vitrage. Pour approfondir le sujet des fenêtres écologiques et performantes, consultez notre guide complet sur les critères de choix.
Reconnaître un bois de qualité : les critères visuels
Pas besoin d’être menuisier pour repérer un bois de qualité. Voici les indices fiables :
- Le fil du bois : Il doit être le plus droit possible. Un fil ondulé ou en spirale fragilise la pièce et favorise les déformations. Sur une fenêtre, vérifiez que le fil suit la longueur du dormant.
- Les nœuds : Leur présence n’est pas rédhibitoire sur les résineux (douglas, mélèze), mais ils doivent être adhérents et de petite taille. Un nœud noir ou qui tombe indique une faiblesse. Sur les bois durs (chêne), les nœuds doivent être rares et petits.
- Les fentes et gerces : Absolument à éviter sur des menuiseries. Une fente, même superficielle, s’aggravera avec le temps et créera des ponts thermiques. Seules de minuscules gerces de surface peuvent être tolérées.
- L’humidité résiduelle : Le bois doit être parfaitement sec (taux d’humidité 10-14% pour l’extérieur). Un bois trop humide se déformera après pose. Au toucher, il ne doit pas être froid ou moite.
- La régularité : Les pièces doivent être parfaitement droites et d’épaisseur homogène. Posez-les au sol : elles ne doivent ni vriller, ni se courber. Vérifiez les angles à l’équerre.
Entretien : à quelle fréquence et avec quoi ?
L’entretien varie considérablement selon l’essence choisie :
Bois naturellement durables non traités (chêne, châtaignier, douglas, exotiques) : Si vous acceptez le grisaillement naturel, aucun entretien n’est nécessaire. Les propriétés mécaniques restent intactes. Pour conserver la teinte d’origine : application d’une huile ou d’un saturateur incolore tous les 2-3 ans.
Bois traités (pin autoclave) : Lasure obligatoire tous les 3-5 ans selon l’exposition. Vérifiez l’absence d’écaillage annuellement. Un entretien régulier double la durée de vie.
Bois peints : Peinture microporeuse à renouveler tous les 5-8 ans. Contrôlez les angles et bas de dormants (zones sensibles) tous les ans. Poncez et repeignez dès les premiers signes d’écaillage.
Bois lamellé-collé et thermo-chauffé : Lasure ou saturateur tous les 3-4 ans. Ces bois technologiques nécessitent une protection UV pour conserver leurs propriétés.
Bois composite : Simple nettoyage à l’eau savonneuse une fois par an. C’est tout. Aucun autre entretien n’est nécessaire.
Règle universelle : Contrôlez annuellement les joints, les égouttoirs et les parties basses en contact avec l’eau. Un entretien préventif minime évite des réparations coûteuses.
Certifications et labels : décrypter les garanties
Les certifications ne sont pas du marketing creux : elles garantissent performance et traçabilité.
FSC (Forest Stewardship Council) : Le label international le plus exigeant pour la gestion durable des forêts. Il garantit que le bois provient de forêts où les coupes sont compensées par des replantations, où les droits des travailleurs sont respectés et où la biodiversité est préservée. À privilégier absolument pour les bois exotiques.
PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification) : Label européen très répandu, particulièrement pertinent pour les bois français. Il certifie une gestion durable avec traçabilité complète de la forêt au produit fini. Idéal pour chêne, douglas et châtaignier français.
Classe de traitement (si applicable) : Pour les bois traités en autoclave, vérifiez la classe : classe 3 (hors sol, protégé), classe 4 (extérieur, contact fréquent avec l’eau) ou classe 5 (contact permanent avec l’eau). La classe doit correspondre à l’usage prévu.
Acotherm : Label spécifique aux menuiseries qui certifie les performances d’isolation thermique et acoustique. Il garantit que la fenêtre a été testée selon des normes strictes. Recherchez les indices Th (thermique) et Ac (acoustique) élevés.
NF Fenêtres Bois : Marque de qualité française qui certifie la conformité aux normes, la durabilité et les performances. Elle impose des tests de vieillissement accéléré, d’étanchéité et de résistance mécanique.
Marquage CE : Obligatoire pour toutes les menuiseries commercialisées en Europe. Il garantit la conformité aux normes européennes de sécurité. C’est un minimum légal, pas un gage de qualité supérieure.
Tableau comparatif : tous les bois en un coup d’œil
Pour synthétiser ces informations, voici un comparatif complet des 10 essences principales :
| Type de bois | Origine | Densité (kg/m³) | Classe durabilité | Prix | Entretien | Usages principaux |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Chêne | France/Europe | 700-900 | 2 | €€€ | Faible (grise naturellement) | Fenêtres prestige, portes, volets |
| Châtaignier | France | 600 | 2 | €€ | Faible | Volets, portails, bardages |
| Robinier | France/Europe | 800 | 1-2 | €€€ | Très faible | Portails, volets exposés, portes |
| Pin sylvestre traité | Europe du Nord | 500-550 | 4 → 4 traité | € | Moyen (lasure 3-5 ans) | Volets économiques, portillons |
| Douglas | France | 550 | 3 | €€ | Faible (saturateur 3-4 ans) | Fenêtres, volets, bardages |
| Mélèze | Alpes/Europe | 600 | 3-4 | €€-€€€ | Faible | Fenêtres de montagne, volets, bardages |
| Teck | Asie (plantations) | 650-850 | 1 | €€€€€ | Très faible (ou nul) | Fenêtres luxe, portes prestige, bord de mer |
| Iroko | Afrique | 650-750 | 1-2 | €€€€ | Faible | Fenêtres standing, portes, volets |
| Moabi | Afrique | 800-850 | 1 | €€€€€ | Très faible | Portes d’exception, fenêtres luxe |
| Bois composite | Industriel | 900-1200 | N/A (imputrescible) | €€€€ | Nul | Volets roulants, bardages modernes, clôtures |
Légende prix : € (300-500€/m³) • €€ (500-800€/m³) • €€€ (800-1200€/m³) • €€€€ (1200-2000€/m³) • €€€€€ (>2000€/m³)
Adapter son choix selon sa région et son climat
La France présente des climats très variés qui influencent directement le choix du bois :
Climat océanique (Bretagne, Normandie, Pays de Loire) : Privilégiez les essences résistant à l’humidité constante et aux embruns salés. Le châtaignier, le robinier, le douglas et, en bord de mer direct, le teck ou l’iroko sont idéaux. Évitez les bois tendres non traités qui pourriront rapidement.
Climat continental (Est, Centre-Est) : Les grandes amplitudes thermiques et le gel nécessitent des bois stables. Le chêne, le mélèze et le douglas excellent dans ces conditions. Les bois traités en autoclave supportent bien ces variations.
Climat méditerranéen (Sud, Sud-Est) : Le soleil intense et la sécheresse imposent des bois résistants aux UV et stables. Le chêne, l’iroko, le moabi et les bois thermo-chauffés conservent leurs propriétés. Prévoyez un saturateur anti-UV pour limiter le grisaillement rapide.
Climat montagnard (Alpes, Pyrénées, Massif Central) : Le gel, la neige et les écarts thermiques extrêmes exigent des essences locales adaptées. Le mélèze est roi en altitude, suivi du douglas et de l’épicéa lamellé-collé. Ces bois ont grandi dans ces conditions, ils y sont naturellement adaptés.
Cas particulier : proximité maritime : À moins de 5 km de la mer, les embruns salés accélèrent considérablement la dégradation. Seuls le teck, l’iroko, le robinier et le composite résistent durablement sans entretien intensif. Le chêne et le châtaignier nécessitent une protection renforcée.
En bref : le récapitulatif pour votre projet
Le bois parfait n’existe pas dans l’absolu : le meilleur choix dépend de votre budget, de votre climat, de votre style architectural et de votre tolérance à l’entretien.
Budget serré : Pin traité ou douglas offrent durabilité et prix accessible.
Équilibre performance/prix : Douglas, mélèze ou châtaignier sont les compromis intelligents.
Prestige et longévité : Chêne, teck ou iroko garantissent des décennies sans souci.
Zéro entretien : Composite ou bois exotiques huilés tous les 3-4 ans.
Écologie : Privilégiez chêne, douglas ou châtaignier français certifiés PEFC.
Le mieux reste de voir et toucher les échantillons en showroom. Pour un projet de menuiseries extérieures personnalisées, des menuisiers spécialisés comme MCP, fort de 30 ans d’expérience en Normandie avec 7 magasins, peuvent vous accompagner dans le choix de l’essence idéale selon votre exposition, votre budget et vos contraintes locales. Leur expertise garantit des menuiseries parfaitement adaptées qui traverseront les décennies.
Qu’il s’agisse de la noblesse du chêne français ou de la résilience du teck tropical, chaque essence possède des qualités uniques. Le bois reste d’ailleurs le matériau de construction le plus écologique et renouvelable pour qui privilégie les circuits courts et les certifications durables. Votre choix final doit équilibrer esthétique, durabilité, budget et impact environnemental. Prenez le temps de comparer, de visiter des réalisations et de consulter des professionnels pour des menuiseries qui embelliront votre habitat pour les 30 prochaines années.
FAQ : Vos questions sur les bois de menuiserie extérieure
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Quel est le bois le plus résistant pour des fenêtres extérieures ?
Le teck demeure le champion absolu de résistance avec sa classe de durabilité 1 et sa stabilité légendaire. Pour une alternative locale et écologique, le chêne français (classe 2) offre une longévité exceptionnelle prouvée depuis des siècles. Le robinier européen rivalise avec les exotiques en termes de durabilité tout en étant cultivé localement.
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Faut-il absolument traiter le bois de ses menuiseries ?
Cela dépend entièrement de l'essence choisie. Les bois de classe 1-2 (chêne, châtaignier, teck, iroko, robinier) ne nécessitent aucun traitement chimique pour résister aux intempéries. Les essences de classe 3 (douglas, mélèze) peuvent s'utiliser sans traitement mais griseront naturellement. Les bois de classe 4-5 (pin, épicéa) exigent impérativement un traitement autoclave ou une protection par lasure pour l'extérieur.
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Quel bois choisir pour un portail extérieur durable ?
Pour un portail exposé directement aux intempéries et parfois en contact avec l'humidité du sol, privilégiez des essences de classe 1-2 minimum. Le robinier est imbattable en rapport durabilité/prix/écologie pour cet usage. Le chêne massif reste la référence traditionnelle. L'iroko offre une excellente alternative pour un style contemporain. En budget maîtrisé, le douglas épais (45-60 mm) offre une bonne tenue.
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Les bois exotiques sont-ils vraiment plus écologiques que les bois traités chimiquement ?
La réponse n'est pas binaire. Un bois exotique certifié FSC de plantation gérée durablement est écologiquement acceptable, d'autant qu'il ne nécessite aucun traitement chimique. À l'inverse, un bois local (pin, épicéa) traité en autoclave avec des sels métalliques pose des questions environnementales. La meilleure option écologique reste les bois français naturellement durables : chêne, châtaignier, douglas, robinier. Ils combinent circuit court et absence de traitement.
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Quelle est la durée de vie moyenne d'une fenêtre en bois ?
Avec un entretien correct, une fenêtre en bois dure facilement 30 à 50 ans, souvent bien plus. Les fenêtres en chêne du XIXe siècle fonctionnent encore parfaitement aujourd'hui. Les essences exotiques (teck, iroko) dépassent les 50 ans sans problème. Même le pin traité bien entretenu (lasure régulière) atteint 25-30 ans. La durée de vie dépend surtout de la qualité de fabrication, de la finition initiale et de la régularité de l'entretien.
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Comment protéger le bois du grisaillement naturel ?
Le grisaillement est un phénomène naturel causé par les UV qui ne compromet pas les propriétés mécaniques du bois. Pour le prévenir, appliquez un saturateur ou une huile anti-UV tous les 2-3 ans. Ces produits transparents laissent respirer le bois tout en le protégeant. Une lasure teintée offre une protection plus durable (3-5 ans). Si le bois a déjà grisé, un dégriseur suivi d'un saturateur lui redonne sa teinte d'origine.
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Le bois lamellé-collé est-il aussi durable que le bois massif ?
En termes de durabilité face aux intempéries, oui, à condition que la colle utilisée soit adaptée à l'extérieur (colle résorcine ou polyuréthane de classe D4). Le lamellé-collé est même supérieur au massif en stabilité dimensionnelle : il ne se déforme quasiment jamais. Sa durée de vie dépend du traitement de surface appliqué et de l'essence utilisée pour les lamelles. Un BLC en douglas ou mélèze protégé par une lasure de qualité durera aussi longtemps qu'une pièce massive équivalente.
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Quel bois pour des volets en bord de mer ?
L'environnement marin (embruns salés, humidité, UV intenses) est le plus agressif qui soit pour le bois. Le teck est imbattable dans ces conditions : naturellement imputrescible et stable, il résiste sans broncher. L'iroko offre une excellente alternative à prix plus accessible. Le robinier français supporte également très bien ces conditions. Évitez absolument les bois tendres non traités et même les bois durs comme le chêne sans protection renforcée (huile marine tous les 2 ans).
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Le bois composite a-t-il vraiment les mêmes performances que le bois naturel ?
Le composite excelle en durabilité, résistance aux intempéries et entretien (quasi nul). Il surpasse même les bois exotiques sur ces critères. En revanche, il n'égale pas le bois naturel en termes d'isolation thermique, d'authenticité esthétique et de réparabilité. Il peut également se dilater légèrement sous forte chaleur et ne "respire" pas comme le bois naturel. C'est un choix excellent pour les volets roulants, les bardages modernes ou les clôtures, moins pertinent pour des fenêtres de caractère.
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Peut-on mélanger différentes essences de bois sur une même façade ?
Techniquement, oui, mais esthétiquement, c'est délicat. Si vous le faites, respectez une cohérence visuelle : par exemple, fenêtres en chêne + volets en châtaignier (teintes proches). Évitez les contrastes trop marqués (douglas orangé + pin jaune). Assurez-vous aussi que les essences vieillissent de manière harmonieuse : deux bois qui grisent au même rythme resteront homogènes. Les architectes des Bâtiments de France déconseillent généralement ce mélange sur les façades patrimoniales.
Voilà ! Vous disposez désormais de toutes les clés pour choisir le bois idéal pour vos menuiseries extérieures. Que votre projet soit une rénovation de caractère ou une construction contemporaine, prenez le temps de consulter des professionnels qui sauront adapter ces recommandations à votre situation spécifique.