L’essentiel à retenir : la transition vers le chauffage électrique gagne fortement en rentabilité avec une bonne isolation, bien que les pompes à chaleur modernes restent très compétitives face au gaz ou au fioul même dans un logement moyennement isolé Une fois l’enveloppe thermique sécurisée, l’installation d’équipements à inertie ou d’une pompe à chaleur garantit confort et économies, d’autant que le DPE favorisera l’électricité dès 2026.
Vous vous demandez si passer au tout électrique en rénovation représente un risque financier ou une opportunité face à la volatilité des énergies fossiles ? Loin des clichés sur les anciens convecteurs énergivores, ce guide vous révèle comment une stratégie bien pensée, combinant amélioration thermique du bâti et équipements de chauffage performants, fait de cette transition un investissement rentable sur le long terme. Identifiez dès maintenant les prérequis techniques indispensables pour votre logement, les erreurs de dimensionnement à ne surtout pas commettre et les équipements spécifiques qui assureront votre confort tout en préservant votre budget sur le long terme.
Passer au tout électrique : le vrai débat n’est pas celui que vous croyez
Oubliez la question binaire, pensez conditions
Arrêtez de vous demander si c’est une « bonne » ou une « mauvaise » idée dans l’absolu, car cette question est mal posée. Le véritable enjeu est de savoir si votre projet spécifique de rénovation peut supporter cette transition sans vous ruiner.
Le « tout électrique » traîne une sale réputation à cause des vieux convecteurs, ces fameux « grille-pains » énergivores des années 80. Pourtant, la technologie a radicalement changé : les solutions actuelles, comme un chauffage électrique performant, n’ont plus rien à voir avec ces antiquités.
La réponse ne dépend donc pas d’un a priori sur l’énergie, mais d’une analyse globale et lucide de votre maison.
Les questions préalables à vous poser
Avant de vous lancer, quatre critères essentiels déterminent la faisabilité et la stratégie de votre projet.
Votre logement dispose-t-il d’un circuit d’eau ?
Cette question est déterminante pour le choix de votre système de chauffage. Si votre maison possède déjà un réseau hydraulique (radiateurs à eau, plancher chauffant), l’installation d’une pompe à chaleur air-eau devient l’option la plus cohérente et rentable. Vous conservez vos émetteurs existants tout en divisant drastiquement votre facture énergétique.
En l’absence de circuit d’eau, deux scénarios se présentent :
- Rénovation globale avec gros œuvre : c’est le moment idéal d’installer un plancher chauffant et une PAC air-eau pour un confort optimal
- Rénovation légère sans travaux lourds : orientez-vous vers des radiateurs électriques à inertie ou une PAC air-air (climatisation réversible)
S’agit-il d’une rénovation globale ou partielle ?
Dans le cadre d’une rénovation d’ampleur (ravalement de façade, réfection de la toiture, redistribution des pièces), vous avez une opportunité unique d’intégrer harmonieusement isolation, ventilation et chauffage. C’est le scénario idéal pour viser l’excellence énergétique.
Une rénovation partielle, ciblant uniquement le système de chauffage, reste tout à fait viable mais impose des contraintes techniques et limite parfois les gains potentiels.
Pour habiter ou pour louer ?
Votre statut d’occupant ou d’investisseur locatif modifie radicalement l’équation économique.
Résidence principale : Vous bénéficiez directement du confort et des économies d’énergie. L’amortissement se calcule sur votre durée d’occupation prévue, et vous profitez pleinement des aides publiques.
Investissement locatif : Le calcul doit intégrer la valorisation du bien (un bon DPE devient un argument de vente majeur), la conformité avec les futures interdictions de location des passoires énergétiques, et le fait que certaines aides sont réservées aux propriétaires occupants. La rentabilité se mesure aussi en termes de vacance locative réduite grâce à un logement performant.
Êtes-vous éligible aux aides financières ?
Cette question mérite une attention particulière car elle peut faire basculer la rentabilité de votre projet. Les aides ne sont pas automatiques et dépendent de multiples critères : vos revenus, le type de travaux, la performance énergétique visée, votre statut d’occupation.
Nous détaillons l’ensemble des dispositifs disponibles plus loin dans ce guide, mais sachez qu’un audit énergétique préalable peut être financé jusqu’à 80% et vous guidera vers les travaux les plus pertinents pour maximiser les subventions.

Les trois piliers d’une transition électrique réussie
Pour éviter la catastrophe, le succès d’un passage au tout électrique repose sur trois conditions techniques absolument non négociables.
- Une isolation performante : Si l’isolation parfaite n’est pas toujours indispensable avec une pompe à chaleur performante (COP > 2), elle reste le meilleur investissement pour maximiser vos économies. Attention : installer des radiateurs électriques classiques dans une passoire thermique reste une erreur financière. C’est le point de départ absolu de toute réflexion sensée.
- Des équipements modernes et bien dimensionnés : Oubliez les convecteurs d’antan et optez pour des radiateurs à inertie, un chauffe-eau thermodynamique, voire une pompe à chaleur.
- Une installation électrique aux normes et sécurisée : Le réseau de la maison doit pouvoir supporter la nouvelle charge sans risque de surchauffe ou de disjonction intempestive.
Le contrat d’énergie, la dernière pièce du puzzle
Même avec une installation technique parfaite, le coût final de votre confort dépendra toujours du prix du kWh que vous payez. Il est donc fondamental de bien choisir son fournisseur d’électricité pour maîtriser sa facture sur le long terme.
Ne subissez pas les tarifs réglementés par défaut. Une fois votre installation terminée et votre consommation stabilisée, prenez le temps d’analyser les offres du marché. Comparer les offres d’électricité et de gaz vous permettra d’identifier le contrat le plus adapté à votre nouveau profil de consommation, avec potentiellement des heures creuses avantageuses pour piloter votre chauffe-eau thermodynamique.
🏠 Simulateur : Le tout électrique est-il fait pour vous ?
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Le matériel qui change tout : la technologie à votre service
Une fois que votre maison est bien isolée et ventilée, on peut enfin parler de ce qu’on va mettre dedans. Et là aussi, les choses ont bien changé.
Radiateurs électriques : la révolution de l’inertie
Oubliez l’image des vieux convecteurs « grille-pains » qui assèchent l’air et font flamber la facture inutilement. L’ère des radiateurs à inertie a radicalement transformé le confort thermique.
- Confort thermique incomparable : Ils stockent la chaleur dans un fluide ou un matériau réfractaire pour la diffuser de manière douce et homogène, même après l’extinction.
- Consommation maîtrisée : Grâce aux thermostats intelligents, ils ne chauffent que si nécessaire. C’est le moment idéal pour comparer les offres d’électricité et de gaz et maximiser vos gains.
- Installation simple : Contrairement à un système de chauffage central lourd, leur pose ne requiert aucun gros travail de plomberie.
L’eau chaude sanitaire, un poste stratégique
L’eau chaude constitue souvent le deuxième poste de consommation d’énergie dans un foyer, juste après le chauffage. Conserver un vieux cumulus électrique énergivore risque de ruiner instantanément les économies réalisées ailleurs.
Le chauffe-eau thermodynamique s’impose aujourd’hui comme la solution la plus performante. Il capte les calories de l’air pour chauffer l’eau, consommant 3 à 4 fois moins d’électricité. Attention toutefois à bien respecter les normes pour l’installation d’un chauffe-eau.
Comparatif des solutions de chauffage électrique
Pour y voir plus clair, voici un résumé sans filtre des différentes options pour équiper votre logement, de la pire à la meilleure.
| Technologie | Confort | Coût d’usage | Recommandation en rénovation |
|---|---|---|---|
| Convecteur (« grille-pain ») | ❌ Médiocre (air sec, à-coups) | 🔴 Très élevé | Fortement déconseillé |
| Panneau rayonnant | ⚠️ Moyen (sensation de « grill ») | 🟠 Élevé | Solution d’appoint uniquement |
| Radiateur à inertie (fluide/sèche) | ✅ Excellent (chaleur douce) | 🟢 Maîtrisé | ⭐ Le meilleur choix pour un confort optimal |
| Pompe à chaleur air-eau | ✅ Excellent (chaleur homogène) | 🟢 Très faible | ⭐ Idéal si vous avez un circuit d’eau existant |
| Pompe à chaleur air/air (clim réversible) | ✅ Très bon (chauffage et clim) | 🟢 Très faible | ⭐ Idéal si vous voulez aussi la climatisation |
ConseilPour une maison de 100m², privilégiez 5-6 radiateurs à inertie de 1500W plutôt qu’un convecteur par pièce. Le surcoût initial (environ 2000€) sera amorti en 3-4 ans grâce aux économies d’énergie.
✅ Checklist équipements recommandés
→ Radiateurs à inertie (fluide ou sèche)
→ Ou pompe à chaleur air/air
→ Chauffe-eau thermodynamique
→ (Divise par 3 la consommation)
→ VMC double flux
→ (Récupère les calories)
→ Thermostats intelligents
→ Programmation horaire
Le réseau caché : votre installation électrique est-elle prête ?
Vous avez une maison isolée et les bons appareils en tête. Parfait. Mais il reste un point critique, souvent sous-estimé : les « tuyaux » qui vont alimenter tout ça.
Le tableau électrique, le cœur du réacteur
Passer au tout électrique augmente considérablement la puissance appelée. Un vieux tableau avec des fusibles en porcelaine n’est pas seulement obsolète, il est dangereux. La mise à niveau est une question de sécurité avant d’être une question de confort.
Il faut prévoir des circuits dédiés pour les gros consommateurs comme les radiateurs, le chauffe-eau ou la plaque de cuisson. Souvent, il devient inévitable de revoir la puissance de l’abonnement, en passant de 6 kVA à 9 kVA ou 12 kVA.
Le triphasé : quand faut-il franchir le pas ?
Si votre projet nécessite une puissance de compteur supérieure à 12 kVA (cas fréquent avec une pompe à chaleur puissante ou de nombreux radiateurs électriques), le passage au triphasé devient incontournable.
Ce n’est pas qu’une question de changement de compteur : il faut des travaux coordonnés entre Enedis (pour le raccordement) et un électricien qualifié (pour adapter votre installation intérieure). Prévoyez un délai d’intervention de plusieurs semaines et un budget supplémentaire compris entre 1 500 € et 3 000 € selon la configuration de votre installation.
La norme NF C 15-100, votre bible de la sécurité
Ne voyez pas la norme NF C 15-100 comme du jargon technique, mais comme le règlement qui garantit la sécurité des personnes et des biens.
Avec 25% des incendies domestiques d’origine électrique, négliger la mise aux normes de son installation lors d’une rénovation lourde représente un risque important pour votre sécurité.
Toute rénovation électrique d’envergure doit s’y conformer. C’est le travail d’un électricien qualifié, et ce n’est pas un poste sur lequel il faut chercher à faire des économies.
Le Consuel : le sésame pour la mise en service
Démystifions le Consuel : c’est une attestation de conformité obligatoire. Si vous refaites entièrement votre installation pour passer au tout électrique rénovation, vous ne pourrez pas la faire raccorder au réseau sans ce document.
C’est une garantie pour vous : un organisme indépendant a vérifié que le travail a été fait dans les règles de l’art. Près de 7 logements sur 10 ne sont pas conformes, selon les données d’EDF.
Le préalable absolu : une maison qui tient la chaleur
Maintenant que les bases sont posées, attaquons le point le plus important, celui qui conditionne tout le reste : l’enveloppe de votre maison.
L’isolation : votre meilleur investissement, point final
Chauffer une passoire thermique revient à tenter de remplir un seau percé : vous perdez votre argent en pure perte. L’énergie la moins chère reste celle que l’on ne consomme pas, c’est donc la priorité absolue. Avant de comparer les offres d’électricité et de gaz, blindez votre isolation.
Avant même de penser au type de radiateur, la première étape de votre projet de rénovation énergétique doit être un diagnostic complet de l’isolation de votre logement.
Attaquez-vous aux fuites thermiques majeures : les combles perdus, les murs froids, les sols et les vitrages vétustes. Vouloir rénover une maison ancienne sans traiter hermétiquement ces postes clés condamne votre confort futur.
La ventilation, le poumon oublié de votre habitat
Voici le paradoxe : en isolant parfaitement, vous rendez votre maison étanche comme un bocal. Sans un système de ventilation performant, l’humidité grimpe et les polluants s’accumulent, ce qui finit par dégrader la qualité de l’air et pourrir le bâti.
La VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) n’est pas une option, c’est une nécessité vitale. Le système double flux récupère les calories de l’air vicié pour réchauffer l’air neuf, une méthode redoutable pour optimiser la ventilation de votre maison et préserver votre budget.
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) comme juge de paix
Ne voyez pas le DPE comme une contrainte administrative, mais comme un véritable outil de pilotage stratégique. C’est la feuille de route précise qui identifie les faiblesses thermiques de votre logement et hiérarchise les travaux urgents.
Vouloir passer au tout électrique en rénovation dans une maison classée F ou G sans isoler massivement est une mauvaise décision économique et écologique. Pour que le projet soit viable, le DPE cible doit atteindre au minimum la lettre C.
Argent, le nerf de la guerre : coûts, factures et aides de l’état
Coût d’installation vs. coût d’usage : le vrai calcul
Installer des radiateurs coûte bien moins cher qu’une chaudière gaz. C’est un fait. Mais le prix du kWh électrique reste plus élevé. Pour éviter que la facture ne flambe, il faut comparer les offres d’électricité et de gaz avant de signer. Ne regardez pas juste l’investissement de départ.
La rentabilité dépend du triptyque isolation-équipement-énergie de départ. Remplacer une chaudière fioul ou gaz par une pompe à chaleur avec un COP supérieur à 2 génère des économies même sans isolation parfaite, mais l’amélioration thermique du bâti multiplie ces gains. Dans une passoire, c’est la ruine. Mais avec un bâti performant, le coût d’usage peut être très compétitif, surtout sans l’entretien annuel d’une chaudière à payer. C’est une économie invisible mais bien réelle.
MaPrimeRénov’ et le tout électrique : attention aux mirages
Voici où beaucoup se font piéger. Vous espérez que l’État finance vos nouveaux radiateurs ? Oubliez. L’installation de chauffages électriques basiques n’est généralement pas éligible aux aides principales comme MaPrimeRénov’. Ne comptez pas sur des subventions pour de simples convecteurs, c’est un leurre.
L’argent public cible les rénovations d’ampleur et les énergies renouvelables. Les pompes à chaleur air-eau, bien qu’électriques, sont financées par MaPrimeRénov’ car ultra-performantes.
⚠️ Attentionles pompes à chaleur air-air (climatisations réversibles) ne sont éligibles qu’aux Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), pas à MaPrimeRénov’. Pour ne pas perdre de temps, vérifiez les critères sur le site du gouvernement. Visez la performance globale, pas le simple remplacement.
Les autres leviers pour financer votre projet
Heureusement, MaPrimeRénov’ n’est pas la seule option pour alléger la facture finale.
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : Une avance de trésorerie vitale pour financer le reste à charge sans payer d’intérêts bancaires.
- Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : Des primes versées directement par les fournisseurs d’énergie, valables aussi pour l’isolation.
- La TVA à taux réduit : Elle tombe à 5,5 % ou 10 % sur les travaux. Pensez à trouver un artisan RGE certifié pour valider cet avantage fiscal.
- Les aides locales : Certaines régions abondent les aides nationales, renseignez-vous en mairie.
L’impact réel et l’avenir du tout électrique en France
Au-delà de votre portefeuille, quel est l’impact de ce choix pour la planète ? Et que nous réserve l’avenir ?
Bilan carbone : l’électricité est-elle vraiment « verte » ?
On entend tout et son contraire sur l’écologie. Mais en France, grâce au parc nucléaire et au développement des renouvelables, l’électricité est largement décarbonée. C’est un fait : passer au tout électrique rénovation émet drastiquement moins de CO2 que de continuer à brûler du fioul ou du gaz.
Attention, ce n’est pas magique pour autant. La production n’est jamais neutre, entre la gestion des déchets nucléaires et la fabrication des panneaux. L’objectif reste de consommer moins, quelle que soit l’énergie. Regardez la part des énergies renouvelables en France pour comprendre cette dynamique.
Grâce au mix électrique français largement décarboné (nucléaire + renouvelables), le chauffage électrique émet en moyenne 5 à 10 fois moins de CO2 qu’une chaudière au fioul ou au gaz. Un atout majeur pour la transition écologique.
La révolution du DPE en 2026 : ce qui va changer pour vous
Voici une info que beaucoup ignorent encore sur la valeur future de leur bien. Dès 2026, le mode de calcul du DPE, qui pénalisait l’électricité avec un coefficient sévère, va être révisé. Le coefficient de conversion va enfin baisser.
La conséquence directe est massive : de nombreux logements chauffés à l’électricité verront leur note s’améliorer mécaniquement, sortant ainsi du statut de « passoire énergétique ». C’est une mesure officielle annoncée par le gouvernement pour encourager la transition.
Vers l’autoconsommation : le duo gagnant avec le photovoltaïque
Si vous voulez mon avis, le véritable potentiel du tout électrique se révèle lorsqu’il est couplé à une production locale, via des panneaux photovoltaïques sur le toit. Votre maison cesse d’être un simple gouffre énergétique.
Cela permet de produire une partie de sa consommation, de réduire sa dépendance au réseau et de se protéger contre la hausse des prix. C’est le modèle vers lequel tend l’habitat de demain. Il existe d’ailleurs de nombreuses solutions autour du photovoltaïque.
💼 Cas pratiques : ces propriétaires ont sauté le pas
Cas n°1 : Marie, maison de 120m² en Bretagne
Situation initiale : Chaudière fioul de 20 ans, isolation moyenne (DPE E), facture énergie : 2400€/an
Travaux réalisés : Isolation des combles et murs (12 000€), remplacement par 6 radiateurs à inertie + chauffe-eau thermodynamique (8 000€), total 20 000€ avec aides déduites
Résultat : DPE passé de E à C, facture réduite à 1200€/an, soit 1200€ d’économies annuelles. Retour sur investissement en 16 ans, mais confort transformé et maison revalorisée de 25 000€.
Cas n°2 : Thomas, appartement 80m² à Lyon
Situation initiale : Chauffage gaz collectif, copropriété refuse le raccordement individuel, DPE D
Travaux réalisés : Installation d’une pompe à chaleur air/air réversible (6 splits) pour 9 000€, aides : 3 500€
Résultat : Coût net 5 500€, économies 600€/an, retour en 9 ans, bonus climatisation l’été. DPE maintenu à D mais confort nettement amélioré.
Ces exemples illustrent que la pertinence du tout électrique dépend vraiment de votre situation spécifique. Il n’existe pas de solution universelle.
Passer au tout électrique ne s’improvise pas : c’est un projet global qui exige une isolation irréprochable et des équipements performants. Bien menée, cette transition garantit un confort thermique optimal, valorise votre patrimoine et réduit votre empreinte carbone. L’électricité devient alors un choix d’avenir, économique et durable pour votre habitat.
Questions fréquentes sur le passage au tout électrique (FAQ)
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Passer au tout électrique en rénovation : est-ce une bonne stratégie ?
Cela dépend entièrement de l'état de votre logement. Passer au tout électrique est une excellente idée pour le confort et la simplicité de gestion, à condition que l'isolation soit performante. Dans une "passoire thermique", la facture risque d'exploser. La clé est donc de penser isolation avant chauffage et d'opter pour des équipements modernes comme les radiateurs à inertie ou une pompe à chaleur. -
Quel budget prévoir pour refaire l'électricité d'une maison de 150m2 ?
Pour une rénovation complète respectant la norme NF C 15-100, le coût oscille généralement entre 80 € et 120 € par m², voire plus selon la gamme d'appareillage choisie. Pour une maison de 150m², il faut donc compter une enveloppe comprise entre 12 000 € et 18 000 €. Ce prix inclut le tableau, le câblage, les prises et interrupteurs, mais peut varier si vous devez augmenter la puissance de raccordement pour supporter un chauffage électrique intégral.
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Est-il pertinent de remplacer un chauffe-eau gaz par un modèle électrique ?
Oui, c'est tout à fait possible et souvent recommandé pour supprimer l'abonnement au gaz. Cependant, plutôt qu'un cumulus classique très énergivore, il est vivement conseillé d'installer un chauffe-eau thermodynamique. Ce dernier utilise une mini pompe à chaleur pour chauffer l'eau, consommant jusqu'à trois fois moins d'électricité qu'un ballon standard, tout en étant éligible à certaines aides financières.
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Quelles sont les aides disponibles pour refaire son installation électrique ?
Il faut distinguer la mise en sécurité du tableau (peu aidée) de l'amélioration énergétique. Pour le chauffage, MaPrimeRénov' finance prioritairement les pompes à chaleur et les chauffe-eau thermodynamiques, ou les rénovations globales. Le simple remplacement de convecteurs par des radiateurs électriques n'est généralement soutenu que par les primes CEE (Certificats d'Économies d'Énergie), et ce, de manière modeste. La TVA à 5,5 % ou 10 % s'applique si vous passez par un artisan RGE.
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Comment refaire l'électricité sans faire de saignées dans les murs ?
Si vous souhaitez éviter les lourds travaux de maçonnerie et la poussière des saignées, la solution idéale est l'installation en saillie. On utilise alors des goulottes, plinthes et moulures électriques en PVC ou en bois qui dissimulent les câbles le long des murs et plafonds. C'est une méthode conforme aux normes, esthétique si bien réalisée, et souvent moins coûteuse que l'encastrement total.
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Combien de temps faut-il pour amortir l'investissement du passage au tout électrique ?
Le délai d'amortissement varie considérablement selon votre situation de départ. Si vous remplacez une vieille chaudière fioul, l'économie sur l'abonnement et l'entretien peut permettre un retour sur investissement en 7 à 12 ans, surtout avec une bonne isolation. En revanche, si vous passez du gaz naturel à l'électrique sans améliorer l'isolation, le retour peut dépasser 15 ans, voire ne jamais être atteint. L'installation d'une pompe à chaleur
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Peut-on réaliser soi-même les travaux électriques ou faut-il obligatoirement un professionnel ?
Légalement, vous avez le droit de rénover votre propre installation électrique, mais plusieurs points sont à considérer. D'abord, les travaux doivent impérativement respecter la norme NF C 15-100, et vous devrez obtenir une attestation Consuel avant la mise en service. Ensuite, une installation mal réalisée présente des risques graves (incendie, électrocution). Enfin, pour bénéficier des aides financières (CEE, TVA réduite), le recours à un artisan RGE est obligatoire. Si vous avez des compétences solides en électricité, vous pouvez faire une partie des travaux vous-même, mais faites toujours valider l'installation par un professionnel qualifié.
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Le chauffage électrique va-t-il pénaliser mon DPE ?
C'était le cas, mais cela va changer. Jusqu'à présent, le mode de calcul du DPE désavantageait l'électricité via un coefficient de conversion élevé. Cependant, une réforme prévue pour le 1er janvier 2026 va abaisser ce coefficient (de 2,3 à 1,9), ce qui permettra à de nombreux logements chauffés à l'électricité de voir leur note s'améliorer mécaniquement et de sortir du statut de passoire énergétique.