Label bâtiment biosourcé 2025 : guide complet et nouveautés

Bâtiment répondant aux critères pour obtenir le label bâtiment biosourcé

Face aux enjeux climatiques et à la demande croissante de constructions durables, le label bâtiment biosourcé 2025 offre une réponse concrète pour valoriser les matériaux issus de la biomasse. Découvrez comment ce dispositif renforcé garantit la quantité de carbone biogénique stocké dans les produits biosources, tout en répondant aux exigences de la RE2020. Ce guide vous explique les niveaux du label, les critères de qualité et les bénéfices pour vos projets de construction biosourcée.

Le label bâtiment biosourcé : définition et enjeux écologiques

Le label bâtiment biosourcé 2025 valorise l’utilisation de matériaux d’origine végétale ou animale dans la construction. Il évalue la quantité de carbone biogénique stocké dans les produits biosources utilisés, encourageant ainsi des pratiques durables. Ce dispositif incite les acteurs du bâtiment à intégrer des solutions respectueuses de l’environnement tout en garantissant la qualité des réalisations.

Les matériaux biosourcés stockent du carbone au lieu de l’émettre, contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique. Les enjeux écologiques incluent la réduction des ressources non renouvelables et des émissions de gaz à effet de serre. Sur le plan économique, ces matériaux favorisent les circuits courts et génèrent des emplois locaux. Le label Bâtiment Biosourcé mesure précisément le carbone biogénique stocké pour valoriser ces pratiques. Ils améliorent aussi le confort thermique et acoustique, réduisent les coûts énergétiques et valorisent les projets immobiliers sur un marché de plus en plus sensible à l’écologie.

Historique et évolution réglementaire du label biosourcé

Le label bâtiment biosourcé a été créé en 2012 par l’arrêté du 19 décembre 2012. Actualisé en 2024 par l’arrêté du 2 juillet 2024 (NOR : TREL2401164A), qui précise ses modalités d’application, ses seuils et ses exigences techniques en cohérence avec la RE2020 et intègre des critères plus exigeants. L’évolution concerne la méthode de calcul du carbone biogénique stocké et les seuils requis selon les types de bâtiments. 

Référence réglementaire

Critère d’évaluationLabel 2012Label 2024
Base de calculTaux de produits biosourcés en kg/m²Quantité de carbone biogénique stocké (indicateur Stock C RE2020)
Niveaux de certificationBronze – Argent – OrNiveau 1 – Niveau 2 – Niveau 3
Exigences matériauxTaux minimal de produits biosourcés par surfaceSeuils de carbone stocké variables selon le type de bâtiment
Bâtiments d’habitation/Niveau 1: 15 kg/m² – Niveau 2: 25 kg/m² – Niveau 3: 45 kg/m²
Bâtiments industriels/Niveau 1: 4 kg/m² – Niveau 2: 6 kg/m² – Niveau 3: 9 kg/m²
Autres usages/Niveau 1: 12 kg/m² – Niveau 2: 20 kg/m² – Niveau 3: 36 kg/m²
Matériaux biosourcésObligation de 2 familles pour niveaux supérieursPas d’exigence de diversité matériau pour niveaux supérieurs
Liens réglementairesIndépendant de la RE2020Basé sur la méthode Stock C de la RE2020

Le label bâtiment biosourcé 2025 s’ancre dans l’arrêté du 2 juillet 2024. La RE2020 influence désormais sa méthodologie, utilisant l’indicateur Stock C pour mesurer le carbone biogénique stocké. Il devient autoportant, dissocié des certifications globales de bâtiments. Les seuils varient selon l’usage du bâtiment, avec obligation d’isolation biosourcée pour les niveaux 2 et 3.

Bon à savoir

Le label bâtiment biosourcé 2025 est un dispositif volontaire et autoportant. Il n’est plus nécessaire d’obtenir une certification environnementale globale (HQE, BREEAM…) pour y prétendre. Tout projet de construction neuve, public ou privé, peut viser ce label, ce qui facilite son adoption et sa diffusion à grande échelle.

Critères et niveaux du label bâtiment biosourcé 2025

Exigences et niveaux de performance

Le label bâtiment biosourcé 2025 attribue trois niveaux de certification selon la quantité de carbone biogénique stocké. Chaque niveau correspond à un seuil minimal exprimé en kg/m² de surface de référence, avec des exigences adaptées au type de bâtiment.

Type de bâtimentNiveau 1Niveau 2Niveau 3
Habitation15 kg/m²25 kg/m²45 kg/m²
Industriel4 kg/m²6 kg/m²9 kg/m²
Autres usages12 kg/m²20 kg/m²36 kg/m²

La quantité de carbone biogénique stocké se calcule selon l’indicateur Stock C de la RE2020. Les matériaux biosourcés doivent remplir différentes fonctions constructives selon le niveau visé, avec l’isolation obligatoire dès le niveau 2.

Pour chaque niveau, la diversité exigée porte désormais uniquement sur les fonctions remplies par les matériaux biosourcés (structure, isolation, façade, etc.), et non plus sur la diversité des familles de matériaux (bois, chanvre, lin…). Cela permet de répondre aux exigences du label en utilisant, par exemple, différents produits à base de bois pour plusieurs fonctions, tant qu’ils remplissent des usages distincts au sein du bâtiment.

Pour aller plus loin dans la performance énergétique et environnementale, il est également possible de viser d’autres certifications comme le label Effinergie RE2020, qui valorise les bâtiments à très haute efficacité énergétique, en complément du label bâtiment biosourcé.

Matériaux biosourcés et fonctions requises

Les matériaux biosourcés doivent remplir différentes fonctions dans la construction selon le niveau de label.

  • Bois d’œuvre : utilisés pour les poutres et caissons de structure, offrant une solution durable et solide.
  • Paille : employée en bottes pour la structure et l’isolation, valorisant les ressources agricoles locales.
  • Chanvre : intégré au béton, mortier et blocs, apportant une isolation thermique et acoustique performante.
  • Ouate de cellulose : utilisée en isolation (vrac, panneaux), issue de matériaux recyclés et écologiques.
  • Liège : appliqué en isolation sous forme de panneaux ou granulats, reconnu pour sa durabilité et ses propriétés isolantes.

Pour le niveau 1, il faut au moins deux fonctions distinctes remplies par des matériaux biosourcés. Le niveau 2 exige ces deux fonctions avec l’inclusion obligatoire de l’isolation. Le niveau 3 impose trois fonctions différentes, dont l’isolation.

Les 8 fonctions constructives reconnues par le label bâtiment biosourcé 2025 :

Structure porteuse

  • Façade
  • Couverture
  • Menuiseries extérieures
  • Isolation
  • Cloisonnement intérieur
  • Revêtements de sols ou murs
  • Produits de préparation et de mise en œuvre (ex. : mortiers, bétons biosourcés)

Critères de qualité des matériaux biosourcés

Les matériaux biosourcés doivent répondre à des exigences strictes de qualité, d’origine et d’impact environnemental. Le bois et ses dérivés doivent provenir de forêts gérées durablement, avec des certifications comme le PEFC. Les émissions de composés organiques volatils (COV) sont limitées pour garantir une bonne qualité d’air intérieur.

Les matériaux biosourcés doivent respecter les normes françaises et européennes sur la qualité de l’air intérieur, en limitant notamment les émissions de composés organiques volatils (COV) pour garantir un environnement sain. Le label Produit Biosourcé atteste de la teneur en biomasse des matériaux avec une vérification par un auditeur externe indépendant. Les produits doivent être tracés depuis leur origine jusqu’à leur mise en œuvre.

Avantages techniques des matériaux biosourcés

Les matériaux biosourcés allient performances techniques et avantages écologiques. L’isolation thermique est améliorée grâce à leur structure poreuse, réduisant la consommation énergétique. Leur capacité d’absorption sonore garantit un confort acoustique optimal.

Leur structure poreuse permet une régulation hygrométrique naturelle, maintenant un taux d’humidité stable. Ils améliorent la qualité de l’air intérieur en limitant les émissions de COV, pour un environnement plus sain. Leur fabrication nécessite moins d’énergie grise que les matériaux traditionnels, renforçant leur bilan carbone positif.

Obtention du label et acteurs impliqués

Pour obtenir le label bâtiment biosourcé 2025, il faut déposer un dossier avant les travaux auprès de CERTIVEA. La certification suit une procédure en plusieurs étapes, incluant la validation des matériaux biosourcés et le respect des seuils de carbone biogénique stocké par mètre carré. Le label bâtiment biosourcé 2025 s’applique exclusivement aux constructions neuves. Les projets de rénovation ne sont pas concernés à ce jour, même si certaines initiatives régionales ou privées s’en inspirent pour promouvoir l’intégration de matériaux biosourcés dans la réhabilitation.

  • CERTIVEA : organisme certificateur principal chargé de délivrer le label.
  • Ministère de la Transition écologique : définit le cadre réglementaire.
  • Maîtres d’ouvrage : publics ou privés, ils initient les projets biosourcés.
  • Artisans spécialisés : mettent en œuvre les matériaux biosourcés.
  • Filières agricoles et sylvicoles : fournissent les matières premières biosourcées.

La certification représente un investissement moyen de 6 850€ HT. Elle permet aux maîtres d’ouvrage de valoriser leurs projets immobiliers et répondre aux exigences environnementales. Les territoires bénéficient du développement des filières locales et de la réduction de l’empreinte carbone du secteur bâtiment. Les matériaux biosourcés améliorent le confort thermique et acoustique, tout en stockant du CO2 pendant leur durée de vie utile.

Le label bâtiment biosourcé 2025 incarne une transition écologique incontournable, alliant performance et durabilité grâce à des matériaux comme le bois ou la paille. En intégrant des critères exigeants et des aides financières, il facilite la réalisation de projets alignés avec les normes RE2020. Agir dès maintenant, c’est investir dans un logement éco-énergétique, valoriser votre patrimoine et contribuer à un avenir bas-carbone, avec des artisans certifiés pour un chantier sans surprise.

Contrôle et suivi du label

L’attribution du label repose sur une vérification documentaire (analyse du dossier technique), complétée par un contrôle sur site pour s’assurer de la conformité des matériaux mis en œuvre et du respect des seuils de carbone biogénique stocké. Un suivi peut être réalisé pendant la durée de vie du bâtiment pour garantir le maintien des performances annoncées.

Impact positif sur la filière biosourcée

En devenant autoportant et en mettant l’accent sur le carbone stocké, le label :

  • Renforce la visibilité et la crédibilité des matériaux biosourcés auprès des maîtres d’ouvrage et du grand public.
  • Stimule l’innovation et la montée en gamme des produits.
  • Favorise la structuration des filières locales et la création d’emplois dans les territoires.
  • Accélère la transition écologique du secteur du bâtiment en France.

Questions fréquemment posées sur le label bâtiment biosourcé (FAQ)

  • Quels sont les coûts additionnels liés au label ?

    Le coût principal lié au label Bâtiment Biosourcé est le prix de la certification par CERTIVEA, d'environ 6 850€ HT en moyenne. Ce montant inclut l'audit réalisé par un organisme indépendant.

    D'autres coûts indirects peuvent s'ajouter, comme le recours à un spécialiste du label, l'utilisation de matériaux biosourcés plus coûteux, et les études et justificatifs nécessaires au dossier de demande.

  • Quelle est la durée de validité du label ?

    Une fois le bâtiment construit et certifié, il est possible de communiquer sur le label Bâtiment Biosourcé sans limitation de durée.
  • Quelles aides financières pour les bâtiments biosourcés ?

    Il existe des aides financières pour encourager l'utilisation de matériaux biosourcés, comme le soutien aux missions d’AMO bois et biosourcés. Cette subvention est destinée aux maîtres d’ouvrage (hors particuliers, l'État, les Départements et leurs opérateurs) qui souhaitent intégrer le bois et les matériaux biosourcés dans leurs projets de construction ou de rénovation. Elle finance une AMO spécialisée dans l’utilisation de ces matériaux. La région Grand Est propose également un appel à projets pour la reconnaissance des matériaux biosourcés et bas carbone pour le bâtiment. Cette aide peut aller jusqu'à 50 000 € et couvre jusqu'à 50% du montant HT du projet.
  • Comment le label impacte la valeur du bien ?

    Le label Bâtiment Biosourcé peut valoriser le bien sur le marché immobilier, en attirant les acheteurs et locataires soucieux de l'environnement. Il témoigne d'un engagement en faveur d'une construction durable. Un bâtiment certifié peut bénéficier d'une meilleure performance énergétique grâce à une isolation performante, ce qui se traduit par une réduction significative des coûts énergétiques et une amélioration de la qualité de l’air.
  • Le label couvre-t-il la rénovation de bâtiments existants ?

    Le label Bâtiment Biosourcé 2024, dans sa forme actuelle, s’adresse uniquement aux projets de construction neuve. Il n'est pas applicable aux rénovations. Cependant, des initiatives comme celle de Karibati proposent des critères pour l'intégration de matériaux biosourcés en rénovation, en s’inspirant du label, mais en adaptant certaines exigences.